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 La chasse au vol

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zhuyanzhang
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MessageSujet: La chasse au vol   La chasse au vol I_icon_minitimeVen 19 Déc - 2:08

Les origines de la chasse au vol se perdent dans la nuit des temps. Les premiers témoignages dont nous disposons aujourd'hui – des stèles et des bas-reliefs datés du IIe millénaire avant notre ère – la donnent originaire des régions riveraines du Tigre et de l'Euphrate. Pendant longtemps, la chasse au vol s'est cantonnée à ces contrées d'Asie, pénétrant peu les pays du bassin méditerranéen. L'Égypte comme la Grèce ou Rome semblent l'avoir sinon ignorée du moins fort peu développée.

La véritable expansion de la chasse au vol est tardive. Elle se répand en Extrême-Orient au gré des poussées mongoles. Importée de Chine au IIIe siècle après J-C., elle devient une pratique courante au Japon, maintenue par la maison impériale jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale.
C'est au cours des migrations germaniques, un peu avant la fin du IVe siècle après J-C. qu'elle est introduite en Europe. Dès lors, l'art du vol se développe pour atteindre son apogée dès les VIIIe et IXe siècles en Orient, plus tardivement au XIIIe siècle en Occident.

En Europe, le Moyen Âge est l'âge d'or de la chasse au vol et voit l'émergence du plus célèbre des traités de chasse, tant de par la personnalité de son auteur – l'empereur Frédéric II – que par le caractère encyclopédique de l'ouvrage et la richesse des illustrations "De arte venandi cum avibus".

L'art de la fauconnerie va conserver son éclat en Europe et en France en particulier jusqu'au début du XVIIe siècle. Passé le règne de Louis XIII, elle périclite pour finalement n'être plus qu'un souvenir après la Révolution. Napoléon Ier tentera bien de mettre sur pied un équipage de fauconnerie impérial mais sans grand lendemain.

En France, le XIXe siècle est la période la plus sombre, la chasse au vol n'est plus pratiquée, évoquant trop dans les esprits les fastes de l'Ancien Régime. Rares sont ceux, qui à l'instar du père du peintre Toulouse-Lautrec, se passionnent pour ce type de chasse. Entre les deux guerres, la fauconnerie renaît peu à peu. Toujours pratiquée de nos jours, elle est toutefois soumise à une étroite législation.

La fauconnerie a donné au langage courant des expressions imagées, les hommes ayant adopté un certain nombre de qualificatifs d'abord attribués aux oiseaux de chasse.

L'oiseau "niais", sans expérience, c'est ressembler à un individu stupide ; "avoir l'air hagard", c'est ressembler à l'oiseau effarouché par l'homme venant le capturer ; en revanche, "avoir l'air débonnaire", c'est être serein comme l'oiseau capturé sur une bonne aire. Le chaperon, qui facilite le dressage et le transport de l'oiseau, a donné le terme "chaperonner" un individu dont on guide les regards et les comportements. Le vol du faucon se fait par une succession de paliers appelés "carrières" par les fauconniers, le langage courant s'en est inspiré en donnant l'expression "faire carrière".
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MessageSujet: Re: La chasse au vol   La chasse au vol I_icon_minitimeVen 19 Déc - 2:09

Tous les traités de chasse médiévaux insistent sur l'affaitage qui requiert de la part du fauconnier amour des oiseaux et attention continue. Car celui-ci va partager nécessairement une grande partie des fatigues auxquelles il soumet l'oiseau, le portant continuellement jour et nuit, sans lui permettre un seul instant de repos. Il s'agit de vaincre la résistance de l'oiseau : de "l'abaisser". La méthode peut paraître "dure" : c'est par épuisement, en jouant sur la faim et la fatigue, que le fauconnier tente d'obtenir un début de soumission.
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MessageSujet: Re: La chasse au vol   La chasse au vol I_icon_minitimeVen 19 Déc - 2:11

Pour aider l'apprivoisement, le calmer, l'habituer plus rapidement à la présence de l'homme et à lui faire accepter sa compagnie, l'oiseau est "cillé". Le procédé consiste à faire passer un fil au travers des paupières inférieures et le nouer au-dessus de la tête, afin de les maintenir levées, privant ainsi le faucon de la vue. Desserré peu à peu, le fil ouvre progressivement à la pleine lumière : le faucon est alors "décillé". Un autre procédé, le chaperon, est mentionné par Frédéric II dans son traité. Dès que l'oiseau se laisse couvrir et découvrir la tête du chaperon, le dressage pour la chasse peut commencer.




Il arrive qu'il soit nécessaire "d'éclisser" le faucon pour le "mettre en amitié" : le fauconnier s'emplit la bouche d'eau qu'il pulvérise sur la poitrine (que l'on appelle "buffet" en fauconnerie) de l'oiseau afin de le calmer lorsqu'il s'agite ou se défend trop. Dans les premiers temps du dressage, le fauconnier doit manipuler l'oiseau avec précaution et douceur, celui-ci s'effarouchant vite.
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MessageSujet: Re: La chasse au vol   La chasse au vol I_icon_minitimeVen 19 Déc - 2:12

Dès que le faucon donne des signes de docilité, le fauconnier l'incite à "sauter le poing" pour y chercher une "beccade", de petits morceaux de viande. Frédéric II ne fait qu'appliquer avant la lettre, le principe du conditionnement décrit par Pavlov, en "stimulant" l'oiseau.


Une première étape de l'affaitage est achevée quand l'oiseau s'est habitué à son dresseur : prenant le "pât" c'est-à-dire sa nourriture tranquillement à la main du fauconnier. Le faucon est alors prêt pour "être introduit" c'est-à-dire pour l'habituer à vivre au contact des hommes et des bêtes dans des lieux les plus divers.


Le fauconnier commence par des exercices simulant la chasse proprement dite. L'oiseau apprend à revenir sans hésiter à son rappel, un cri particulier lancé par le fauconnier qui déclenchera le réflexe du retour immédiat du faucon au maître. L'entraînement se poursuit sur un "gibier d'escap" : c'est une proie vivante (pigeon, grue...) aux mouvements handicapés pour que le rapace s'enhardisse à la saisir et apprenne à faire prise dans toutes les positions. Le fauconnier choisit généralement le type d'oiseau à chasser plus tard : le faucon est ainsi spécialisé - "créancé" - dans le vol d'un gibier déterminé.


L'affaitage s'achève en habituant l'oiseau à la compagnie des chevaux et des chiens. Au Moyen Âge, les chiens sont utilisés en fauconnerie pour repérer et lever le gibier, pour aussi porter secours au faucon et l'aider à immobiliser sa proie lorsque celle-ci est importante. Une fois le faucon "assuré", c'est-à-dire volant librement et revenant sans hésitation au rappel du fauconnier, vient alors le premier vol "pour bon", moment toujours critique et déterminant dans l'attente du retour du faucon.
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